Saturday, February 15, 2014

Le coeur et la Prière









Ce qui doit être présent dans le cœur pendant chaque pilier et
chaque moment des actes de la prière Il s’agit de l’adhân, de la
purification, couvrir sa ‘awrah, faire face à la qibla, se tenir
debout, l’intention, le takbîr, demander la protection, la basmallah,
la récitation de la Fatiha et d’une autre surah, le ruku’, le sujood
et le tashahhud.

Al Adhân

Quand tu entend l’appel de l’adhân alors fais en sorte que la
terreur de l’appel le Jour du Jugement, soit présente dans ton cœur
et prépare-toi extérieurement et intérieurement pour répondre et y
courir (l’appel). Ceux qui se pressent pour répondre à cet appel
sont ceux qui seront appelés avec bienveillance le Jour du Jugement.
Rappelle-toi la description qu’Allah a donnée des hypocrites
lorsqu’il a dit :

« Et lorsqu’ils se lèvent pour la Salâ, ils se lèvent avec paresse »
[1]

La description des Croyants est le contraire de cela. Ils se
tiennent pour la prière tout en se réjouissant, avec ardeur et
entrain, ils se tournent vers Allah.

La purification

Quand tu te purifies chez toi, qui est le lieu le plus éloigné (du
lieu de prière), ensuite tes habits, qui sont ta plus proche
couverture et ta peau, qui est ta couverture la plus inférieure et
la plus intime, n’oublie pas de purifier ton cœur avec le repentir,
le remords, la ferme résolution de ne pas retourner aux péchés, et
d’éviter les injustices (aux autres). La purification de l’intérieur
précède la purification extérieure.

Couvrir sa ‘Awrah

Il s’agit de cacher aux créatures les parties honteuses du corps.
Mais garde en tête les traits et les caractéristiques horribles et
les scandales de ton fort intérieur. Efforce toi d’être modeste et
de ressentir de la honte devant Allah, de Qui aucun secret n’est
caché car il est impossible de les dissimuler.

Faire face à la Qiblah

Il s’agit de détourner ton visage de toute autre direction vers la
Maison d’Allah. Sache qu’il est aussi obligatoire de détourner ton
cœur de toute autre chose pour Allah. Alors, a lieu une des
invocation d’ouverture de la prière : « J’ai tourné mon visage vers
Celui qui a crée les cieux et la terre, sincèrement ». Le but est le
détournement du cœur vers Allah et sa sincérité envers Lui après que
le corps ait été mis face à la Maison d’Allah.

Se tenir debout

C’est faire le corps et le cœur se tenir debout, droit devant Allah.
Garde en tête avec cela la position debout devant Allah le Jour du
Jugement pour se remettre en question et sentir la Puissance d’Allah.
Prépare toi à te tenir devant Lui (en prière) de manière à ce que
cela te mène à la sécurité le Jour du Jugement.

Les intentions

Remplis ton intention de sincérité envers Allah, en espérant Sa
récompense, en craignant Son châtiment et en appréciant Sa proximité.
Entraîne toi et éduque toi à te rappeler cette intention sincère
avec chaque parole et chaque acte, et sache que nul ne sera sauvé le
Jour du Jugement excepté les sincères. Chaque acte qui désire la
face d’un autre qu’Allah est falsifié et obscurci. Allah a dit à ce
sujet :

« Nous avons considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons
réduite en poussière éparpillée » [2].

Le Takbir

Quand tu prononces le takbir avec ta langue, il est souhaitable que
ton cœur ne le sente pas comme un mensonge. S’il y a quelque chose
dans ton cœur qui est plus grand qu’Allah le Sublime ou si ta hawaa
(passion, désir) est plus grande à tes yeux qu’Allah et que tu lui
voues une meilleure obéissance qu’à Allah l’Exalté alors tu l’auras
considérée pour un dieu et ta volonté aura déclaré sa grandeur. Donc
ta parole « Allahu akbar » n’aura été qu’une simple expression de ta
langue et la cœur se sera empêché d’affirmer (ce qu’a dit) la
langue. Si cela n’avait été dans le but du repentir, de la demande
de pardon et des bonnes pensées au sujet de la générosité et de la
miséricorde d’Allah, cela aurait été l’un des plus grands dangers.

Rechercher la protection

Sache que cela signifie rechercher un abri auprès d’Allah contre
Shaytân le Maudit et le Banni, celui qui te guette, qui est jaloux
de la conversation privée entre toi et ton Seigneur et [qui est
jaloux] de ton rukou’ et du sujoud pour Lui, sachant qu’il n’a pas
voulu Lui offrir une seule prosternation. Il a fait son affaire de
t’empêcher et de t’interrompre de discuter en privé avec ton
Seigneur, et cela à l’aide de ses chuchotements concernant les
problèmes et les affaires de ce monde avec ses engagements et ses
occupations, jusqu’à ce qu’il te retienne de l’honneur d’un
entretien secret avec Allah, de la bonté et de la récompense de cet
entretien. Il essaye aussi de te détourner de ton Maître, dont
l’amour et les conversation privées rendent le cœur heureux, et [il
essaye de t’empêcher] d’acquérir la noblesse dans cette vie et
l’au-delà par Son rappel et Sa belle adoration.

La Basmallah

Lorsque tu la prononces, il faut que tu aies l’intention de recevoir
des bénédictions par le nom d’Allah que rien dans les cieux et sur
terre ne peut atteindre et Il est l’Entendant et l’Omniscient. Quand
tu dis « ar-Rahmaan ir-Rahim », rappelle toi dans ton cœur Ses
nombreuses gentillesses de telle sorte que Sa Miséricorde devienne
claire à tes yeux et que l’espoir s’élève dans ton cœur.

Récitation de la Fatihah

Rappelle toi de la parole du Messager صلى الله عليه وسلم, qu’il a
rapportée de Son Seigneur : « J’ai séparé la ‘prière’ entre Moi et
Mon serviteur en deux moitiés, et Mon serviteur recevra ce qu’il a
demandé. Lorsque le serviteur dit :

« Al-hamdulillahi rabbi l’alamin/ Louange à Allah, Seigneur des
Mondes. »

Allah (subhanahu wa ta’ala) dit : « Mon serviteur M’a loué. » Et
quand il dit :

« Ar-rahmanir- rahim/Le Miséricordieux, Le Très Miséricordieux »

Allah (subhanahu wa ta’ala) dit : « Mon serviteur M’a exalté », et
lorsqu’il dit :

« Maliki Yawmid- Din / Maître du Jour Dernier »

Allah (subhanahu wa ta’ala) dit : « Mon serviteur M’a glorifié » -
et en une occasion Il dit : « Mon serviteur s’est soumis à Ma
puissance ». Et Lorsqu’il dit :

« Iyyaka na’budu wa iyyaka nasta’in/C’est Toi (seul) que nous
adorons et c’est Toi (seul) dont nous implorons le secours. »

Il dit : « Ceci est entre Moi et Mon serviteur, et Mon serviteur
aura ce qu’il a demandé ». Et lorsqu’il dit :

« Ihdina s-sirata l- mustaqim, siratal ladhina an amta alayhim
ghayril-maghdubi alayhim wa la d-dallin / Guide-nous dans le droit
chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de
ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »

Il dit : « Ceci est pour Mon serviteur, et Mon serviteur aura ce
qu’il a demandé. » » ----- An Nawawi (rahimahullah) a dit : Les
savants ont dit : Le sens du mot « prière » (dans ce hadith) est la
Fatihah... (Sa parole) « Je l’ai séparée » est exprimée par les
termes de son sens car la première moitié (de cette prière) contient
la louange d’Allah, Sa glorification, Sa louange et la soumission
(de ses affaires) à Lui, et la seconde moitié contient une demande,
une invocation et un besoin. Al-Ghazali (rahimahullah) a dit : Quant
à l’autre surah qui est récitée : Tu dois la réciter avec réflexion
et méditation, t’arrêtant à chaque verset jusqu’à ce que tu en
comprennes le sens. Allah a dit :

« Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Ou y a-t-il des cadenas sur
leurs cœurs ? » [3]

Par conséquent, ne soit pas insouciant par rapport à Ses ordres, Ses
interdits, Ses promesses, Ses menaces, Ses réprimandes, par rapport
aux histoires de Ses messagers et à l’évocation de Ses faveurs et de
Ses générosités (envers Sa création). Chaque élément a un droit sur
toi. L’espoir est le droit de la promesse, la crainte est le droit
de la menace, avoir une ferme résolution de Lui obéir est le droit
de Ses ordres et de Ses interdits, prendre une leçon et avertir est
le droit de Ses réprimandes, la reconnaissance est le droit de Ses
faveurs et la considération est le droit des histoires qu’Il a
racontées. Al-Qâsimee (rahimahullah) a dit : Ces sens sont liés aux
niveaux de compréhension et les niveaux de compréhension sont liés à
la quantité de science et à la clarté du cœur. Les niveaux et les
degrés de cela (parmi les gens) ne peuvent être compréhensibles. La
prière est la clé des cœurs. Sans elle, les secrets des mots (qui
sont récités) sont découverts. Ceci est le droit de la récitation et
c’est aussi le droit des rappels et des glorifications. Alors
l’adorateur doit observer et maintenir de la crainte et de la peur
envers Allah pendant cette récitation en récitant avec tartîl (des
tons rythmiques lents) car cela facilite la réflexion.

Le Ruku’ et le Sujud

Ibn Qudâmah (rahimahullah) a dit : Essaye de ressentir de la
modestie dans ton ruku’ et de l’humilité dans ton sujud car dans une
telle position tu as placé ton âme à la place qui lui est due. En
sujud tu as retourné les membres à leur place d’origine, sur la
poussière à partir de laquelle ils ont été crées. Comprend aussi le
sens des rappels avec inclination et ferveur. Al-Qasimi
(rahimahullah) a dit : Il est souhaitable que tu répètes la
prononciation de la Grandeur d’Allah le Sublime pendant ces
positions, que tu t’efforces à adoucir ton cœur, à renouveler ton
khushu’ et que tu ressentes et réalises le pouvoir de ton Maître et
Sa transcendance, et [que tu ressentes] ta propre humilité et
insignifiance. Demande à Allah de l’aide pour établir tout cela dans
ton cœur et sur ta langue. Glorifie Allah (au-dessus de tout défaut)
puis atteste de Sa Grandeur et Il est plus puissant que chaque
chose. Répète cela pour que cela se confirme et s’établisse (dans
ton cœur). En disant : « Sami’Allahu liman hamida/Allah entend celui
qui Le loue », ce qui signifie qu’Il répondra à celui qui est
reconnaissant envers Lui, tu relèves ta tête du ruku’ avec un espoir
sûr. Ensuite fais suivre cela d’une autre louange en disant : «
Rabbana wa lakal hamd/O Seigneur, à Toi appartient la louange ».
Ensuite prosterne toi, et c’est la plus grande forme de soumission
(à Allah). Place et fixe le plus noble de tes membres, le visage,
sur la plus basse des choses : la poussière. Avec cela, renouvelle
dans ton cœur la grandeur d’Allah et dis : « Subhaana
rabbi-l-a’la/Glorifié soit mon Seigneur Le plus Grand » puis relève
ta tête tout en déclarant Sa grandeur et en Lui demandant de l’aide
en disant : « Rabbi ghfirli wa rhamni/O Seigneur pardonne moi et
fais moi miséricorde. » Confirme ta modestie et ton humilité en
répétant cela plusieurs fois et retourne en sujud une seconde fois.

Le Tashahhud

Al Ghazali a dit : Lorsque tu t’assois, assis toi convenablement et
déclare que tout ce que tu exprimes fait partie des salawaat et des
tayyibaat, qui font partie des caractéristiques pures d’Allah. De la
même manière, la domination appartient à Allah, et c’est le sens des
tahiyyaat. Rappelle dans ton cœur le Prophète (sallallahu’alayhi wa
sallam) et sa noble personnalité quand tu dis : « Que la paix soit
sur le Prophète ainsi que la Miséricorde d’Allah et Ses bénédictions
». Donne le salaam à toi-même et à tous les serviteurs sincères
d’Allah. Ensuite atteste de l’unicité de l’Exalté et que Muhammad
est Son Messager صلى الله عليه وسلم, et par ce moyen, renouveler le
pacte avec Allah le Sublime avec ces deux paroles d’attestation.
Envois les prières sur le messager صلى الله عليه وسلم, comme celles
sur Ibrahim et recherche la protection d’Allah contre quatre choses
: le châtiment du feu, le châtiment de la tombe, les épreuves de la
vie et de la mort, et l’épreuve du Dajjal, le Masîh. Ensuite, avec
les salutations finales, souhaite la paix et la sécurité pour les
anges et ceux à côté de toi. Sois reconnaissant envers Allah pour
t’avoir donne le succès et la capacité d’accomplir cette acte
d’obéissance. Remplis ton cœur de crainte et d’humilité car il se
peut que tu ais été négligent dans ta prière et crains qu’elle soit
ne pas acceptée, que tu ne sois pas plaisant pour un péché que tu as
commis et dont le résultat serait que ta prière te soit renvoyée a
la figure. Et avec tout cela, espère qu’Allah accepte ta prière par
Sa Générosité et Sa Bonté. Voici donc l’explication de la prière des
khâshi’in, ceux qui sont humbles et soumis dans leurs prières, ceux
qui sauvegardent leurs prières, qui sont constant en les
accomplissant, ceux qui conversent avec Allah au point qu’ils sont
capables de s’asservir pour Lui. Que l’adorateur se tourne vers sa
prière, qu’il se réjouisse au point que cela devienne facile pour
lui et qu’il se sente chagriné d’avoir négligé sa prière, et qu’il
s’efforce à trouver un remède à cela. Quant à la prière de
l’inattentif et de l’étourdi, cela est très risqué, à moins qu’Allah
le couvre de Sa Miséricorde et la Miséricorde d’Allah est vaste et
Sa Générosité est abondante. Nous demandons à Allah qu’Il nous
couvre de Sa Miséricorde et qu’Il répande sur nous Son pardon car il
n’y a pour nous d’autre moyen que d’admettre notre incapacité à
exécuter Son obéissance.

Post-Scriptum :
Source : "Ta’dhîm Qadr is-Salât" de l’Imam Muhammad ibn Nasr
al-Marwazi
Traduit à partir de Spubs.com

Traduction : L’équipe Sounna.com

Notes :
[1] Sourate An-Nissaa, verset 142

[2] Sourate Al-Furqân, verset 23

[3] Sourate Muhammad, verset 24



No comments:

Post a Comment